Berlin, 1942. La guerre s'enlise, et les Allemands commencent à sentir que l'issue ne sera pas victorieuse. Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, cherche un moyen de remonter le moral de la population. Et quoi de plus joyeux que le jazz ? Mais, considéré comme une "musique dégénérée" ou "musique de nègres", il est interdit par le régime. Le ministre ordonne dont que l'on crée un groupe de "musique de danse accentuée rythmiquement", un jazz qui valoriserait les thèses aryennes. Le vieux pianiste Wilhelm Dussander est à la retraite depuis que les membres juifs de son groupe ont été arrêtés. S'il estime que la politique n'est pas l'affaire des musiciens, iln'a jamais aimé les nazis. Pourtant, lorsque Goebbels le sollicite pour monter le groupe qu'il appelle de ses vœux, Dussander n'a d'autre choix que d'accepter.
Une note de l'auteur, en fin d'ouvrage, précise le contexte historique et rappelle que deux groupes de musiciens de jazz ont réellement existé sous le Troisième Reich.