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Livre
1
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Année blanche
" Lorsque j'avais fait la connaissance de Gabriel, j'étais construite des éclatantes ténèbres d'un amour caché parce qu'interdit, inavouable et délectable. J'en étais sortie mais pas sans séquelles. La passion avait été si fulgurante, muette et lourde que le matin, lorsque je me réveillais, je la sentais peser. La conscience me revenait avec : "Je l'aime " et je savais qu'il me faudrait porter tout le jour cette chose mordante, semblait-il inépuisable et qui ne me laissait pas de répit. "
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Rouanet Marie
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2003 |
Roman Régional |
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Livre
1
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Il a neigé cette nuit
Dans ces nouvelles où se mêlent réalisme et fantastique, Marie Rouanet, comme à son habitude, saisit ce qui autour d'elle semble le plus mince, le plus fugitif, le plus ténu, hommes, enfants, animaux. Elle crée un univers complexe et quotidien, serein et inquiétant.
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Rouanet Marie
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1997 |
Roman Régional |
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Livre
1
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La Marche lente des glaciers
Lorsque nous sommes enfants, ils nous paraissent forts, indestructibles, ces pères et ces mères qui, chaque jour, inlassablement font tout pour nous rendre heureux. Puis, insensiblement, comme le glacier en apparence immobile, le temps pénètre au fond de leur chair et un matin les voilà devenus petits et fragiles. Avec émotion et pudeur, Marie Rouanet regarde ses parents s'engager sur le "petit chemin" qui mène au bout de la "grand-route" jusqu'à ce qu'ils ne soient plus là. C'est alors dans les souvenirs heureux qu'elle retrouvera leur présence et non dans la mort ou dans leur maison désormais vide où tout blesse...
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Rouanet Marie
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1994 |
Biographie |
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Livre
1
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Les Enfants du bagne
Dans les familles d'autrefois, jusqu'au milieu du XXe siècle, on menaçait les enfants indociles de la « maison de correction ». Le souvenir était encore effrayant de ces prisons qui tenaient du couvent, de la caserne et du pénitencier. Depuis des décennies, on y enfermait sans distinction et sans pitié des bâtards, des orphelins, des sauvageons, coupables de vagabondage ou d'un simple vol de pain. Pour des années parfois, ces détenus de 6 ou 10 ans, mélangés à de vrais criminels, subissaient le froid, la faim et une discipline impitoyable. De ces châtiments, ils sortaient hébétés, révoltés, à jamais détruits.
Marie Rouanet se souvient de ces hauts murs de la honte qui hantaient son enfance et évoque le sort de ces enfants sacrifiés par un système social inhumain.
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Rouanet Marie
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1992 |
Documentaire Adulte |
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Livre
1
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Luxueuse austérité
" Je tiens le monde par l'oreille. Celui de la maison, celui du dehors, celui du village. L'oreille devient musicienne... Depuis l'apprivoisement du silence je me méfie des mots approximatifs et des paroles inutiles. " Goûter le vent, écouter le bruit du silence au-dehors et en soi, s'appliquer aux gestes à faire. Et éprouver l'infini des limites.
Plus qu'une déclaration, la luxueuse austérité dont parle Marie Rouanet est un murmure, une invitation à la vigilance des sens, au dépouillement de nos émotions. A la redécouverte de l'essentiel. A l'image de cette vie dépouillée, source d'insoupçonnables luxes, ce texte sensuel et intimiste, qui célèbre la beauté et la pensée, réveille en nous le goût du bonheur.
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Rouanet Marie
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2006 |
Roman Régional |
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Livre
1
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Mémoires du goût
« J'écris comme je cuisine » aime dire Marie Rouanet. L'auteur du jubilatoire Petit traité romanesque de cuisine et de Paroles de gourmandise se met à l'écoute des échos multiples éveillés en même temps que la faim. À coup sûr, ces Mémoires sont un plat réussi. Elles excitent l'esprit, nourrissent l'imaginaire, réchauffent le cœur. Et le corps y trouve son compte puisque la gourmandise fleurit en images et que l'eau vient à la bouche.
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Rouanet Marie
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2004 |
Roman Régional |
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Livre
1
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Nous les filles
"Je n'avais pas de soucis, je n'étais pas travaillée d'ambitions. Je recevais mon comptant de taloches et d'affection, je n'avais à m'occuper de rien. J'étais heureuse." La vie d'une fillette avec ses "copines" dans le Béziers des années 50, dont le récit nous plonge dans les mythes, les formules et les secrets de cet univers.
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Rouanet Marie
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1990 |
Biographie |
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Livre
1
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Qu'a-t-on fait du petit Paul ?
"Il était blond et bouclé, de ces boucles qui coulent entre les doigts, s'enroulent mollement en une soie pâle, accrochent la lumière et forment auréole. Ce n'est pas sa grâce, pourtant, qui frappait, mais son visage d'ange grave et presque torturé.
Avant que le petit Paul soit amené au bois - on devait bientôt dire le bois, comme s'il n'y en avait jamais eu qu'un - une nuée de croyants, une cascade d'apparitions allaient défrayer la chronique. Les événements devaient secouer l'évêché du lieu, mais aussi d'autres évêchés de France, et atteindre même l'entourage du pape.
Dans la foule il y avait encore un homme encore anonyme. On avait pu tout le jour remarquer son recueillement. Et cet enfant près de lui, si beau. Il joue en ce moment même où la cérémonie est terminée, un peu plus loin, à l'orée des arbres, dans la gloire du soleil bas. Son père va le chercher et le ramène dans ses bras. Nous ne saurons jamais ce qui a été murmuré dans la petite oreille, et même s'il a été murmuré quoi que ce soit. Mais lorsque l'homme pose l'enfant devant l'autel, ce bébé qui dépasse à peine les genoux paternels s'écrie d'une petite voix claire : "Oh ! la Sainte Vierge !"
Sur ce fait divers de l'immédiat après-guerre, il n'est plus question de savoir. La recherche pose plus de questions qu'elle n'éclaire l'obscurité. Le seul chemin vers le mystère est peut-être celui qu'ouvre l'écrivain."
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Rouanet Marie
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1996 |
Roman Régional |